Une “femme de paille” condamnée après avoir blanchi de l’argent pour son frère
Anastasia comparaît le 27 février 2025 au tribunal de Lille, pour faux, blanchiment et abus de biens sociaux. Au procès se raconte un parcours de …
« Tout le tribunal a envie de te violer »… Enquête sur les violences sexistes parmi les magistrats
Le syndicat de la magistrature a publié en décembre 2024, une enquête menée auprès des magistrates et magistrats français, sur les violences sexuelles et comportements …
À la maison des familles de la prison d’Annœullin : « Je leur ai dit que papa travaille dans une grande usine »
Nathalie, Anissa, et Fatima effectuent chaque semaine le trajet vers la prison d’Annœullin pour visiter leurs proches détenus. Ces mères et épouses viennent d’horizons différents, …
“Un pied dedans, un pied dehors”
L’an dernier le Thema Justice avait exploré les peines alternatives à l’incarcération : bracelet électronique, travail d’intérêt général, semi-liberté…« Un pied dedans, un pied dehors ».
Cette année, nous nous sommes intéressés aux femmes. Comment la justice considère-elle les femmes ? Nous sommes partis du constat que les femmes dans la sphère judiciaire sont souvent invisibilisées. Certes l’ère #MeToo et plus récemment le procès de Mazan ont mis en lumière les victimes de violences sexistes et sexuelles mais tant d’autres femmes demeurent dans l’ombre. Les femmes qui commettent un délit ou un crime sont moins nombreuses que les hommes. Alors, avec moins de prisons, elles sont souvent incarcérées loin de chez elles. A l’isolement s’ajoute une précarité plus grande. Derrière les barreaux des quartiers femmes, il y a moins de travail, moins de soins médicaux, notamment en gynécologie.
Et puis, pour d’autres femmes, il y a le sexisme. Des paroles, des gestes déplacés allant jusqu’au crime et qui n’épargnent pas les professionnelles de justice comme l’a indiqué en décembre 2024, un rapport commandé par le syndicat de la magistrature.
Nous avons aussi donné la parole aux femmes proches de détenus qui se retrouvent soudain seules et parfois sans ressources pour gérer le foyer. Véritables soutiens pour leur époux ou fils incarcéré, elles vivent au rythme des parloirs. Une vie en suspens, avec la crainte perpétuelle d’une récidive. Elles évoquent un quotidien « un pied dedans, un pied dehors. »
Ilies Attia, Chloé Courtine, Asia Dayan, Oscar Leroy, Hope Manate et Alice Motte.